La définition que donne le dictionnaire au mot intuition est : “la connaissance directe et immédiate d’une réalité”.
Nous en avons tous fait l’expérience un jour ou l’autre. Mais quant à comprendre comment ça marche, nul ne le sait vraiment. D’où le scepticisme que l’intuition engendre souvent. On la constate mais on ne sait pas l’expliquer.

On la constate clairement dans le monde animal : le 26 décembre 2004, les éléphants de Khao Lak ont refusé de transporter comme d’habitude leurs passagers le long des côtes. Ils se sont tous dirigés vers les collines, fuyant le bord de mer. Sans motif apparent. Le tsunami allait leur donner raison… Comme si les éléphants avaient reçu avant les humains une information privilégiée. 

Certains êtres humains avaient eux aussi pressenti le tsunami, comme le peuple Jarawas sur les îles Andaman au large de l’Inde, qui a su capter les signes envoyés par la Nature et se protéger.

La conviction que partage Laurent Gounelle est celle du physicien italien Carlo Rovelli qui nous dit : “le monde n’est pas une collection de choses, c’est un réseau de relations.” Le monde est informations, ces informations circulent et l’intuition en facilite le passage. 

Des travaux scientifiques très sérieux ont étayé cette vision des choses, notamment le projet Stargate aux Etats-Unis qui, pendant 25 ans, financé par la CIA, a documenté des phénomènes de description intuitive d’objets situés dans une pièce voisine hors de vue. 

Cette équipe de scientifiques a établi un protocole, intitulé “Remote viewing”, qui facilite l’accès à son intuition et permet d’appréhender des éléments que le cerveau rationnel ignore. Ce protocole sophistiqué amène à “débrancher” le mental, à laisser de côté le néo-cortex qui privilégie le rationnel. Ce sont les 5 sens qui prennent la main. Et c’est bluffant !

Laurent Gounelle nous a proposé une expérimentation issue de ce protocole et permettant à l’auditoire de laisser parler son intuition. Sans trop dévoiler l’exercice, il nous a demandé de nous connecter à nos sensations pour décrire un lieu SANS ESSAYER D’INTERPRETER c’est-à-dire sans chercher à savoir de quel lieu précisément il s’agit. Qu’est-ce que je sens, quelles couleurs je vois, quelles matières je touche, quelles formes, quel goût si je le mangeais, et vu d’en haut qu’est-ce que je perçois ?… Des questions sensorielles pour initier le flux des perceptions. Chacun note ses ressentis. Jusqu’à la révélation finale !

Pour accéder à mon intuition, je débranche le mental. Et ce n’est pas facile… Au moment d’une décision importante, il est précieux d’interroger son corps et de se demander :
“comment je me sens ?” plutôt qu’analyser scrupuleusement les pour et les contre. Mon intuition me veut du bien…

Merci Laurent pour cette belle soirée d’exploration en bonne compagnie et à l’association des Arts et Métiers pour ce lieu magique.